Reggae Sun Ska 2006 : bilan
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Reggae Sun Ska 2006 : bilan

Le meilleur artiste reggae non-jamaïcain (Gentleman), un groupe roots légendaire (Israël Vibration) et l’un des deux ou trois meilleurs performers nu-roots (Anthony B.) étaient cette année au programme du Reggae Sun Ska 2006. L’affiche était séduisante d’autant que le Saian Supa Crew et Patrice étaient également de la partie. On n’allait pas rater cela et c’est avec Souljah et Diana que nous partîmes de Paris direction le sud. Le Sun Ska, organisé par Music Action, accueille depuis neuf ans les plus grands noms du reggae dans le Sud-Ouest de la France, à Cissac, plus exactement. Perdu entre les plus grands vignobles du Médoc, pas loin de la mer, le lieu est idéal pour passer deux jours à écouter du bon son. C’est aussi l’occasion pour moi de faire un petit retour en arrière puisque j’étais présent à la première édition de ce festival. C’était le lancement de reggaeconnexion, qui allait devenir reggae.fr. Neuf ans ce sont passés et c’est toujours avec autant de plaisir qu’on essaie de relayer les ambiances de ces lieux qui font vivre le reggae en France. Arrivés le vendredi dans l’après-midi, accrédités aussitôt, caméra au point et appareil photo branché, nous étions fin prêts. Les Sunshiners ouvrirent les hostilités. Pour rappel, ce groupe formé à l’initiative de deux membres de Mister Gang rassemble des artistes d’une petite île du Pacifique et reprend des standards de la pop anglaise. L’initiative n’est pas originale puisque les artistes reggae depuis que ce style de musique existe ont toujours repris des morceaux d’influences divers qu’ils se sont appropriés. Mais après tout pourquoi pas ? Le public, en tout cas, sembla adhérer à la performance du groupe. Et c’est vrai qu’au niveau musical, le groupe maîtrisa son sujet tant au niveau des voix que des instrumentales. Après on aime ou pas une reprise de U2 ou de Supertramp version reggae, mais il s’agit moins de la qualité des musiciens que d’une orientation artistique. Pour le coup, je n’ai pas trop adhéré. Le choix des morceaux ne m’a pas emballé, mais la pêche des musiciens a réussi à entraîner les spectateurs qui ont passé un excellent moment. Le public avait en effet répondu présent pour cette première soirée. Près de 7 000 personnes étaient là, motivées, prêtes à faire la fête et à communier avec les artistes. Seul problème, peut-être un détail, quoi que, il n’y avait que sept sanitaires à leur disposition. Lacune étonnante de la part d’un organisateur qui avait pourtant réussi un sans faute dans son accueil des journalistes (Big Up Aurore, Marie et Sophie qui nous ont très bien reçus et à Alex qui a géré l’espace Presse de manière très pro, ce qui est assez rare pour être noté). Autre choix étonnant, l’installation des deux scènes à proximité l’une de l’autre ce qui provoquait des interférences sonores pour le public situé à gauche de la grande scène. Il aurait fallu éloigner un peu plus le chapiteau pour ne pas entendre les basses qui en sortaient. Ce ne sont que des petits détails qui seront très probablement améliorés l’année prochaine, mais qui méritent d’être notés avant de passer à la suite et à ce qui nous intéresse vraiment : le Live. La grande scène accueillit alors les Saïan Supa Crew. Le show fut superbe. Le public fut enchanté de pouvoir danser sur des instrumentaux aussi éclectiques que dynamiques. Rien à dire ce groupe de chanteurs est détonnant sur scène. Je pu même apercevoir certains réfractaires aux hip hop ne pas pouvoir s’empêcher de se déhancher sur la human beat box ou les envolées lyriques de Leeroy. Le festival était véritablement lancé et le break précédant Gentleman nous permit de nous désaltérer sur un fond sonore de fanfare et de battucada (Falfa et Mangui dem taf taf). Après cette petite pause, Gentleman pris les choses en main et nous proposa un show dont il a le secret. Backé par son Far East Band toujours aussi carré, il réchauffa à coup de Big Tunes, le public quelque peu rafraîchi par le vent de l’Atlantique. Il nous proposa une grande partie de son répertoire de Unconditionnal love sur le Blaze riddim, à Dem Gone (toujours aussi énorme) en passant par Rumours et Rainy Days. Le public était en transe. Moi aussi. Gentleman est vraiment un artiste à part et son talent n’a d’égal que sa simplicité. Qu’il continue encore longtemps à nous ravir. Honnêtement c’était dur de passer après un tel spectacle. Surtout pour un artiste comme Patrice plus dans un style soul et reggae acoustique. Je n’aurais pas ordonné cela ainsi, mais c’est le choix de la programmation. Il était donc autour d’1h30 quand Patrice arriva sur scène. Le public l’attendait véritablement et lui réserva un accueil digne des plus grands. Comme quoi, quand on aime… Il enchaîna ses succès avec beaucoup de simplicité et de professionnalisme. Rien à dire, l’artiste allemand domine son sujet. C’est sur ce show parfaitement maîtrisé, mais qui souffrit de la comparaison avec Gentleman, que le premier soir se terminait. Vivement le lendemain !!!!! Samedi 11h. On s’est levé tôt pour aller rencontrer Hélène Lee, grande spécialise du mouvement rasta qui donnait une conférence à la médiathèque de Pauillac. La rencontre et le débat durèrent deux bonnes heures et furent particulièrement enrichissantes. Sa maîtrise du sujet est évidente et ses éclairages particulièrement troublant pour qui reste sur une vision superficielle du mouvement. On reviendra longuement sur Hélène, dont la simplicité et la gentillesse nous ont beaucoup touchés, dans un prochain dossier mais en attendant courrez acheter ses bouquins. Après cet interlude culturel et une bonne sieste, on était paré pour une deuxième journée qui s’annonçait d’enfer ! L’introduction fut orchestrée par DJ Scratchy qui présenta une très bonne sélection basée sur des standards roots, et de Studio 1 notamment. La grande scène accueillit les Shaolin Temple Defenders, qui proposèrent une prestation honnête dans un style Ska Soul Funk. Car si je ne l’ai pas précisé auparavant le Sun Ska n’est pas dédié uniquement au reggae. On y retrouve des formations aux influences diverses et parfois surprenantes (L’œuf Raide dans un style électro à la limite pour un public reggae mais qui reçut un très bon accueil des amateurs du style ; Heikki Eiden selecta Soul Funk qui nous dispensa de très très bons tunes….). La formation bordelaise fut acclamé par le public et s’ils persévèrent dans cette voie on a pas fini d’entendre parler d’eux. Ce fut ensuite autour d’Anthony B. d’investir la scène. Ce fut l’apogée du Sun Ska. Une prestation de tout premier rang. Une énergie inépuisable, des big tunes en série (System, un mythique « Don’T Worry », Wake Up…) pour finir sur un Police pull up près de dix fois. Tout simplement énorme. Ce fut même trop car passer après un tel show est suicidaire. C’est Winston Mac Anuff et Camille Baz baz qui eurent cette lourde charge dont il ne se départirent jamais vraiment. Le style est trop éloigné, trop différent et pas assez dynamique pour enchaîner après Anthony B. Ce n’est pas les valoriser que de les programmer ainsi. Dommage, car on resta dans une sorte d’état second pendant toute leur prestation. Anthony, revient !!! Heureusement, ce sont les Israël qui clôturèrent le Reggae Sun Ska. Egaux à eux-mêmes leur show précis, rythmé, et remplis de standards ravis le public venu, il me semble, encore plus nombreux que le vendredi. Skelly et Wiss enchaînèrent les big tunes avec une qualité vocale qu’ils conservent malgré l’âge. Bravo à eux pour cette longévité et cette envie toujours aussi présente pour diffuser leurs vibrations. Le Reggae Sun Ska s’achevait donc sur cette belle note. Il ne nous reste plus qu’à attendre quelques jours les vidéos et les photos retraçant ces deux jours et à remercier Music Action pour son accueil et son professionnalisme. On attend avec impatience la dixième édition. Rêvons un peu : on y verrait bien Junior Kelly, Burning Spear, Morgan Heritage et Groundation. C’est juste une idée, rien de plus, mais qui sait…. Big Up : à tous les frères et soeurs qu'on a rencontré et qui oeuvrent sainement pour la diffusion du reggaemusic (Hélène Lee, Ruff Station, Reggae Bordeaux, Ismael de France Inter, Reggae Live et tous les autres..) Big Big Up : à tous les gens qui nous ont manifestés leur soutien sur le festival, cela nous a beaucoup touché et encouragé à continuer. Merci !
Par West Indian
Commentaires (4)
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Par kirraa le 09/08/2006 à 17:46
big up au reggae sun ska pour ces 3 Jours de bonnes vibes!!!!!!
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Par tomtom57 le 11/08/2006 à 11:50
un bon sun ska, avec des prestations d'anthony b et d'israel vraiment terrible...big up à ces vétérans du reggae!!!! vivement le prochain avec on l'espère une prog sur + que 2 jours pour la 10e édition!? tom57
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Par tomtom57 le 11/08/2006 à 11:52
et aussi je suis a la reecherche d'une jeunefille dt g pomé le n°...virginie 25 ans de bordeaux ...tom57
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Par jesslasurfeuse2408 le 14/08/2006 à 20:44
Big up a tous... West Indian , je suis désolé Patrice a peu etre pas été a fond a fond .. vu lheure mais vient le voir hors festivals tu verras,... je ne sais pas si ta critique est si bonne que sa ... enfin bon... Notre Patrice a tout donné..Il a tout défoncé Il a fait un pur show comme on kif... Ok aprés gentleman mai bon.. Gentleman a fait déclenché des Pogos et Slam pas super .. et j ai était un peu déçu de Gentleman car c était un peu monotone.. a mon gout... Je pensais qu'il jumpé plus que ça ... VOila par contre ses 3 chanteuses félicitation http://lasurfeuse2408.skyblog.com blog de Patrice

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