« Love So Nice » l’a installé comme l’un des meilleurs représentants de la vague new-roots. Ses apparitions sur des riddims comme le Blaze le confirme, il faudra compter avec Junior Kelly!
Né le 23 septembre 1969, Junior Kelly a toujours baigné dans la musique. Son père et grand-père jouaient du banjo, sa mère faisait partie de la chorale de l’église, son plus vieux frère était DJ dans le Killamanjaro Sound, l’un des sound-systems les plus reconnus. La mort de ce dernier sera une première épreuve dure à surmonter puisque Junior Kelly devra le remplacer pour faire vivre sa famille. Ainsi, il va écumer tous les sounds de l’île pour se faire connaître et rencontrer des producteurs. Rasta convaincu, il se refuse à écrire des chansons légères, voire vulgaires. C’est en 1995, qu’on va vraiment le remarquer grâce à ses performances au Sting et au Reggae Sunsplash, deux des plus gros festivals jamaïcains. Après avoir enregistré deux chansons : “Hungry Days” et “Good Tidings” pour le label de Willie Carson, Front Page, il va rencontrer un succès international avec son titre « Love So Nice » sur une reprise de la version de « Stir it up »... 15 ans après son premier titre « Over her body » (1985), il est récompensé de sa persévérance. Ses deux albums suivant « Rise » & « Juvenile » ont confirmé que le singjay se concentrait sur des textes « conscious » & « kultcha ». Son dernier album « Smile » confirme cet engagement. En 2004, il tourne en France aux côtés de Jah Mason et Turbulence et assoit son succès en terre hexagonale. Il fait maintenant partie des leaders de la génération new-roots, au même titre que Sizzla ou Capleton. Et ce n‘est pas l’album « Tough Life » qui nous fera mentir. Sorti en 2005, il rassemble les meilleurs singles du singjay sortis cette même année (« Blaze », « Ratsa Should Be Deeper », « The More I See Her » ou « Dem Story »). Son dernier album studio, « Red Pond », date de 2010, et reste toujours aussi convaincant.