Il enregistre sa première dubplate à 16 ans pour le Blues Party Sound System. En 1993, il intègre le Stand Tall Sound System, qui était composé de Brother Jimmy, Féfé Typical, Selecta Kza, Jah Mike, Daddy Nuttea, Polino, Tip Top et plus tard de Terror Seb (Sébastien Farran). En parallèle, avec Big Red ils forment le groupe Raggasonic. En 1995, Raggasonic sort son premier album qui sera rapidement disque d’or tout comme le deuxième en 1997 produit par Sebastien Farran et Frenchie. Ils sortiront sous le label Source chez EMI. De ces deux albums, on peut noter l’impact musical des titres « Bleu Blanc Rouge » clip vidéo produit par Joey Starr, qui combat à l’époque les idées du Front National, le titre « Aiguisé comme une lame » en combinaison avec le groupe NTM et le titre « J'entends parler du Sida » qui vise à sensibiliser les jeunes face à ce fléau qui fait des ravages. Raggasonic se sépare en 1998, un cd Best of sort en 2004 et ils finissent par se retrouver pour un troisième album en 2012 à la demande du public, suite à deux ans de tournée.
Après la séparation de Raggasonic, Mory commence sa carrière solo. Il participe à plusieurs collectifs comme le projet produit par Pierpoljak en 2000 « +2 cœur = soleil » sur lequel il pose « Le reggae est chanmé » et « Je suis un rastaman ». En 2004, le rappeur Passi lui propose un duo sur son album Odyssée, le titre « Plus de soleil ». Ils se retrouveront un an plus tard, sur son projet « Dis l'heure 2 Ragga » où il pose en featuring avec les Neg Marrons « On reste engagé ».
Son premier album solo « Ma Voix Résonne » sort chez BMG en 2003, sous la direction de Trevor Fagan, le batteur du célèbre groupe anglais « Ruff Cut Band » qui a accompagné Raggasonic sur scène. Cet album aux couleurs reggae met en avant également des sonorités hip-hop notamment avec le duo « Ambiance » avec Busta Flex. De cet album, on peut citer quelques titres marquants comme « Ma voix résonne », « De quoi sera fait demain », « Le soleil se couche » et « Range ton
couteau ». En parallèle, il mène une carrière jalonnée de titres provenant de différentes productions comme « Gwaan » sur le « Savage Riddim » (2002) ou « Big Faya » sur le Axxia Riddim (2004) produit par Mek it Happen qui ont connu un succès important dans la caraïbe française, et grâce auxquels Mory a pu parcourir les DOM-TOM (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Nouvelle-Calédonie, Tahiti, la Réunion, Île Maurice) pour des dizaines de concerts.
Fort de toutes ses expériences, un deuxième album « Reality » sort en 2007 composé notamment des titres « Seigneur de guerre » qui dénonce les conflits armés en Afrique mais aussi un hymne à la jeunesse et à l'attention qu’il faut lui porter dans la chanson « + de Love ». En 2016, Mory auto-produit l'album « Travail d'Artiste ». On y retrouve « Parti trop tôt » un titre en hommage à toutes les personnes qui nous ont quitté ou encore « Deux Chemins » en duo avec l’artiste jamaïcain Masicka qui traite de la dualité de la vie et des choix qui s’offrent à nous.
Son dernier album « Mory » (2018), produit par Otaké Productions, est le fruit de sa rencontre avec son manager actuel Damien Stozyk et de sa nouvelle équipe. A cette occasion il sortira également sa première variété de graine la fameuse «Mory Kush » qui fera l’objet d’un morceau sur un riddim concocté par Cisco. « Mory » a reçu le prix du meilleur album reggae de l'année 2018 par vote du public sur le site Reggae.fr ainsi qu’une récompense au Hit Lokal Awards. Cet album est plus intimiste, il parle de son histoire à travers le morceau "Life Story", il célèbre les femmes sur le titre « Mama ». Dans cet album, on trouve quelques titres produit par Frenchie comme « Hardcore », le titre Malcom X qu’il chante en duo avec Tairo où ils évoquent le racisme et les violences policières ou encore « Reggae Powa » un hymne à la puissance de la musique reggae, qu’il partage avec Yaniss Odua et qui comptabilise plus de 4 millions de vues sur Youtube.
C’est sur scène que Daddy Mory a commencé sa carrière fin des années 80, c’est sur scène qu’il a rencontré son public, fidèle depuis toutes ces années. C’est là qu’il se sent à l’aise, à sa place.