Après une nuit très… courte, nous revoilà sur le site du SummerJam. Le monde est arrivé car la journée de vendredi n’a semble-t-il pas fait le plein malgré une affiche franchement intéressante.
Ce samedi c’est
Sebastian Sturm qui ouvre la danse accompagné du Jin Jin Band. Il est treize heures et les premières notes du groupe appellent un public qui dort encore pour une bonne partie au camping. L’artiste jouit d’une belle côte de popularité en Allemagne. Il entonne ses premiers mots « Enjoy the music, it’s hard to resist ». Il a bien raison. Cet hymne va bien au SummerJam. Le roots de « Tell Them a Truth », « Time », « Be a Righteous », « This change is Nice » est idéal pour débuter la journée allongée dans le gazon du Summerjam. On sirote tranquillement son jus de fruit (quand même assez cher il faut bien l’avouer).
Sur l’autre scène Miss Platnum délivre un reggae fanfare aux sonorités soul auxquelles on n’a guère accrochées… Tant pis, car les Irie Révoltés prennent la suite de
Sebastian Sturm. Malgré la chaleur, le groupe est dynamique et alterne les morceaux chantés en français en anglais et en allemand. Le public disparate s’y retrouve forcément. Les premiers sauts collectifs du public débutent sur « Rebel », « No Difference », « Mal élevés » et on se demande si les mêmes seront là pour Mighty Crown tard dans la nuit. Le groupe part évidemment sans oublier son « Merci ». Honnêtement, on reste encore allongé car la journée s’annonce longue.

Jah Cure qui arrive sur la grande scène en chantant Longing For (exactement la même introduction que pour le Reggae Live Tour 2). Le show est rôdé, les filles hystériques, la voix parfaite mais
Jah Cure ne se laisse pas aller à interpréter la totalité des morceaux et souvent fait chanter le public là où on aimerait l’entendre. Evidemment les gens sont heureux d’entendre «Good Morning Jah», «Run Come Love Me», «Sunny Day», « Love is », «Kings In This Jungle», «How Can I», «Ghetto Life», «Nuh Build Great Man » mais bon
Jah Cure chante mieux que son public alors on râle un peu….

Alaine qui prend la suite. Elle fait retomber la pression et dans un style très « Alicia Keys » interprète quelques morceaux. Très franchement c’ets dur de passer derrière la tornade Voicemail. Derrière, Donovan Benett, le chéri de cette dame semble un peu contrarié par la réaction mitigée du public. Heureusement, l’autre poulain de Don Corleon,
Pressure va avoir beaucoup plus de succès. Il faut dire qu’avec des titres comme « Be Free », « Love and Affection », « Ghetto Life », « Ganja », il est difficile de pas encourager l’artiste bobo.

Alpha Blondy, qui remplaçait au pied levé
Beres Hammond, occupe la grand scène et récolte un bon accueil du public lorsqu’il interprète ses plus grands succès « Jerusalem », « Shalom », « Brigadier Sabbari », « Boulevard de la Mort ». La foule réagit sur les instrumentaux l’artiste ivoirien, prouvant une fois de plus s’il le fallait que le reggae n’a pas de langue et qu’il dépasse largement les frontières.
Du côté de la scène verte, c’est Kymany Marley qui succède à
Pressure et avouons le tout de suite, on a pas été franchement convaincu par l’artiste. Est-ce que la pluie qui est arrivée avec l’artiste était de mauvais augure ? Il faut le croire. Les nouveaux morceaux de Kymany ne sont pas convaincants et les reprises de son père, trop nombreuses, ne sont pas à la hauteur. Au final, la prestation est honnête sans plus.

Patrice sur la grande scène arrive lui en terrain conquis. L’Allemagne a consacré cet artiste depuis longtemps et s’il n’est pas un foudre de scène, il n’en demeure pas moins convainquant grâce à ses nombreux succès : « You always love you », « Don’t Cry », « No Excuse », sa reprise de « No woman no cry » de
Bob Marley, « Every day Good », « How do you Call it »… Le public applaudit son chouchou et en redemande. Nous on attend
Shaggy ;)
Mr Bombastic est en effet celui qui clôture le show. Visiblement plus en forme qu’au Garance, il faut dire qu’il a un public alors que les parisiens n’étaient guère nombreux,
Shaggy brûle les planches du Summerjam avec « Sexy Lady », « Bonafide Girl », « Angel », « Mr Loverman », « In the Summer Time » et même l’improbable « Those Day ». Ouf, on a échappé à l’hymne de l’Euro 2008.
Il est temps de s’engouffrer dans la tente sound system décidément trop petite. Sentinel, Pow Pow et surtout Mighty Crown vont mettre ça très très haut. On a même eu l’impression que personne ne sortirait vivant de ces enchaînements de dubplates et d’animation de folie !!!
Après cette journée de dingue, le dimanche s’annonce difficile. Pas vrai
Pressure ?
Par Reggae.fr