Ziggi – Le Rack’am, Bretigny Sur Orge
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Ziggi – Le Rack’am, Bretigny Sur Orge

Concert du 27/03/2009 de Ziggi au Rack’am, Bretigny Sur Orge .Dans le cadre de la tournée « In transit », le Hollandais Ziggi faisait une halte au Rack’am de Bretigny Sur Orge en région parisienne. La première partie était assurée par le sound system Calaloo. A notre arrivée, nous avons pu constater que le concert affichait complet et qu’un certain nombre de personnes recherchait vainement des places. Une occasion de remarquer que les artistes en devenir comme Ziggi, et le reggae en général, attire les foules. 300 places ont été vendues lors de cette soirée et un nombre important l’ont été en pré-vente. C’est donc un public averti, constitué dans la majorité de « princesses », qui est présent à l'ouverture des portes à 20h30. Le Rack’am ne déroge pas à la règle de la convivialité que l’on retrouve dans toute salle de quartier : Elle est petite avec une scène légèrement relevée par rapport au dancefloor favorisant la proximité avec l’artiste. Le revers de la médaille est la qualité sonore de ce type d’aménagement. Peut-être avons-nous tort ? A 21h, Calaloo sound débarque sur scène. Sound system de la région parisienne, ils s’étaient illustrés lors d’un clash contre Arawak sound, dont la revue ainsi que la vidéo sont toujours disponibles sur reggae.fr. Ils vont pendant une heure sortir la grosse artillerie. Au menu des Dubplates de folie et une animation rodée. De Tarrus Riley (« calaloo is royal ») à Elephant Man, en passant par Buju Banton, Alborosie (« high grade calaloo »), Million Stylez (« calaloo a murda »), les stars du reggae ont posé pour eux. Ils se payent le luxe d’amener Third World pour un « 96 degree in calaloo » ou encore Max Romeo et John Holt (sur son fameux « police in helicopter »). Ils font un peu d’histoire du reggae en rappelant au public les années 90 du reggae français avec les DJ de l’époque : Tonton David et Big Red entre autres. Ils posent une dubplate de Tiwony qui déclenche une série d’ovation dans le public. En plein milieu de leur set, le niveau sonore se coupe ! Chauffer la salle leur semble aisé et ils vont vraiment assurer pendant cette défaillance technique en mobilisant l’audience. Ils réussissent à maintenir la "chaleur" dans la salle et cela repart comme si de rien n’était et ceci bien aidé par une série de dubplates sur le liberation riddim (Morgan Heritage, Ras Shiloh et Capleton). Ils iront jusqu'à passer une dubplate de Ziggi sur son titre "blaze". Réaction assurée dans le public qui est venu en masse pour voir le hollandais. Leur prestation terminée, Ils s'éclipsent et laissent la place à Ziggi. Après une courte pause, le Renaissance band prend place sur la scène et entame une courte intro musicale. Les premières notes de « cry murdah » retentissent et Il est un peu plus de 22h lorsque Ziggi, qui a commencé de chanter en backstage, entre sur scène sous l’ovation d’une salle remplie à bloc. Plein d’entrain, une voix douce et certaines fois comparable à un Steven Marley, il accélère le rythme et explore des rythmes plus dancehall. Après quelques minutes, on s’aperçoit que le son de la salle est particulier : La basse est trop présente et on entend à peine le son de la voix de Ziggi, ainsi que la mélodie. Ceci ne gênant apparemment pas le public qui, véritablement déchaîné, répond présent à toutes les intros. Ceci rend Ziggi euphorique. Il ira jusqu'à dire que nous sommes le public le plus réactif depuis le début de sa tournée. Promotion de son nouvel album "In transit" oblige (pour lequel il nous accordé une interview vidéo), il va pendant plus d'une heure et demie nous proposer les titres de celui-ci dans un style jamaïcain avec pas mal de « pull up » ou des partie axées dancehall. Le premier rang étant majoritairement féminin, il a interprété des titres love avec « don’t know why » ou « gonna leave you ». Visiblement engagé pour la légalisation du cannabis, il déclare que fumer dans la salle est désormais légal, ceci plaisant fortement au public. Venant d’Amsterdam, il a un répertoire rempli de ganja tunes, qu’il ne se prive pas d’interpréter ce soir, telles que « joka smoka », le puissant « blaze it » ou encore « conspiracy ». Egalement conscient, il fait un speech sur le réchauffement climatique avant de jouer « fight this struggle ». Il fait mine de terminer son concert avec « all obstacles » avant de revenir sur scène après un court rappel. Puis après « better way » et « inconditional », il nous propose une « spéciale Bretigny » afin de nous remercier pour l’énergie que nous avons dépensée. Il s’agit d’une nouveauté (« love me more ») qu’il a écrite il y a deux semaines, pendant laquelle il introduit le Renaissance band. Place à une balade sentimentale (« inside »), ou plutôt comme il l’avoue lui-même, « une musique de chambre plus que d’amour ». Il finit son set après 1h30 de présence scénique avec son hit « Need to tell you this ». Le public est bien venu pour Ziggi et nombre d’entre nous, plus particulièrement pour écouter ce titre en concert. L’interprétation est à la hauteur de nos espérances tant il l’interprète avec brio, excellemment soutenu par le saxophoniste du groupe. Il s’éclipse définitivement de la scène et laisse le public totalement conquis par sa prestation. Alors que les lumières se rallument, les personnes encore présentes dans la salle sont conviées à participer à une séance de dédicace en sa présence. Une bienveillance à l’égard de son audience et un bon coup marketing pour la promotion de son album. Chose rare pour être, également, mise en avant. Au final, une soirée réussie : Un public présent et fortement réactif, Ziggi dans une forme olympique (Ziggi revient en région parisienne à Vauréal le 20 mai, n’hésitez pas) et le calaloo sound qui a su chauffer la salle de la plus belle des manières. Même si l'acoustique de la salle n'était pas excellent (trop de basse!!!), limité c’est vrai par sa taille, l’initiative de la séance de dédicace et le choix d’amener un artiste comme Ziggi dans un quartier en région parisienne est à mettre au crédit du Rack’am. Bravo aux organisateurs.

Par Texte Semayat / Photos Nico L.
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