Après l'avoir fait tourner lors des festivals de l'été, et pour stopper la censure dont est en train d'être victime le reggae, voilà la pétition
LE REGGAE N’EST PAS HOMOPHOBE. Laissez vos noms et prénoms dans
le post du forum en cliquant ici !!
"Depuis deux mois, le milieu du reggae et du dancehall est en ébullition. Le Garance Festival, plus gros festival de l’été a été annulé, ainsi que le festival réunissant
Capleton,
Israel Vibration et Anthony B et des dates de la tournée de
Capleton. Motif ? les propos homophobes tenus par certains artistes jamaïcains comme
Sizzla et
Capleton lors de leurs chansons et de leurs Live. Des associations gays expliquent, à juste titre, qu’il est inadmissible d’encourager « la crémation et l’appel au meurtre des homosexuels ».
Le milieu du reggae s’est montré très surpris par cette polémique qui a déjà eu lieu il y a quelques temps en Angleterre à l’initiative des associations de défense des droits des homosexuels (avec en tête Outrage). Le résultat avait été bénéfique puisqu’un accord avait été signé entre les artistes jamaïcains incriminés (
Buju Banton,
Elephant Man,
Bounty Killer,
Capleton, Sizzla…). Ces derniers s’engageaient à ne plus tenir ce genre de propos sur scène. Nous nous en étions fait l’écho à l’époque saluant cet accord qui était, tout de même, la moindre de chose.
Car il faut bien le dire, ces propos anti-homosexuels sont tout simplement scandaleux !!! Comment une musique comme le reggae qui prône des valeurs de tolérance, d’unité, d’amour et de respect peut-elle servir de tremplin à des appels à la haine ? Reggae.fr a toujours essayé de montrer le reggae sous tous ses aspects, les bons comme les mauvais. Et nous continuerons. Pour nous un homme ou une femme ont le droit de vivre comme ils l’entendent et sans être victime de discrimination.
Ceci étant dit, on peut quand même se poser la question de la pertinence de vouloir annuler des dates d’un artiste qui vient juste d’accepter de ne plus tenir ce genre de propos. Alors que
Capleton et
Sizzla s’engagent par écrit à ne pas prononcer ce genre de paroles, que de nombreux promoteurs de soirées qui les ont fait venir un peu partout en France confirment, là encore par écrit, ne jamais avoir entendu
Capleton prononcer ce genre de propos, des associations ont fait interdire les shows de l’artiste. En parallèle, une association gay avait expliqué qu’elle ne porterait pas plainte mais qu’elle assisterait au concert pour vérifier son bon déroulement.
Il nous semble toutefois qu’à partir de ce moment les shows de
Capleton doivent avoir lieu. La censure par prévision, par anticipation de ce qui peut être dit est grave. Très grave. Si
Capleton ou
Sizzla assurent qu’ils ne tiendront pas de propos haineux, doit-on leur interdire de venir s’exprimer ? Doit-on se priver du reste de leurs messages qui parlent de la misère de leur peuple et dresse un portait acerbe de la société jamaïcaine. ? Doit-on punir tous les groupes de roots comme
Israel Vibration,
Ken Boothe, ou de nu-roots comme
Anthony B. en leur interdisant de se produire sur scène ???
Par comparaison, a-t-on interdit aux groupes de rock des années 70 qui encourageaient la prise d’héroïne, ou aux groupes de Rap qui promeuvent l’assassinat de policiers, de faire leur concert ? Non ! La police en revanche était bien là pour vérifier le bon déroulement du show et l’absence de paroles encourageant les troubles à l’ordre public. Interdit-on à Le Pen de défiler le 1er Mai à Paris ? Non ! mais le moindre dérapage verbale est sanctionné par la justice.
Il nous semble, partant de ce principe, que les concerts de
Capleton, ou de
Sizzla doivent avoir lieu, dans le respect de la loi et des valeurs que véhiculent le reggae : Amour, Paix, Tolérance et Unité. Et ce sera tout à l’honneur de l’artiste de veiller, quand cela lui a été demandé, au bon déroulement de cette minute de silence, pour montrer que son message est un message positif et pour éduquer la jeunesse comme
Bob Marley et d’autres l’ont fait en leur temps."
La Rédaction Reggae.fr et tout ceux qu'on a rencontrés et qui se sentent concernés : médias net, tv, radios, promoteurs, selectas, artistes, amateurs...
