Le 4 décembre dernier, la Recording Industry Association of America certifiait Disques de platine une dizaine de singles du rappeur américain Jay-Z, ainsi que Disques d'or une dizaine d'autres, parmi lesquels Lucifer, Encore et Bam featuring Damian Marley.
Plusieurs commentateurs et journalistes outre-atlantique ont alors fait remarquer à juste titre que chacun de ces trois morceaux - ayant atteint l'équivalent en ventes et en streaming de 500 000 unités vendues aux États-Unis - samplaient des classiques de la musique jamaïcaine.
Lucifer tout d'abord, sorti en 2003 et posé en featuring avec Kanye West sample Chase The Devil de Max Romeo. Une utilisation de l'oeuvre légendaire produite par Lee Perry au sujet de laquelle Max Romeo prétend d'ailleurs n'avoir jamais reçu aucun royalties dans sa récente plainte envers Universal (lire notre article à ce sujet ici).
Le titre Encore - datant aussi de 2003, figurant sur le même album que Lucifer (The Black Album) et également produit par Kanye West avec John Legend, Don Crawley & Leonard Harris - sample quant à lui les cuivres d'introduction du morceau I Will de John Holt sorti en 1976 et reprenant le morceau Encore des Beatles (1968).
Enfin, Bam featuring Damian Marley qui figure sur le treizième album studio de Jay-Z, 4:44 (2017), sample divers autres éléments de classique reggae jamaïcain comme Bam Bam de Sister Nancy (1982), mais aussi Tenement Yard de Jacob Miller (1976) et Prerogative de Super Cat et Nicodemus (1990).
Ne dit-on pas que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs soupes ?!