Après plus de trois semaines de votes, les Web Reggae Awards rendent enfin leur verdict ! Rappelons que ces victoires ont été créées, à l'initiative de reggae.fr il y a déjà 7 ans pour récompenser les meilleurs albums et artistes du mouvement reggae qui sont ignorés par une grande partie des médias généralistes.
Soutenus par l'émission Boulibaï Vibrations, le magazine Reggae Vibes et les sites internet dancehall-attitude.com, reggae-est.fr, partytime.fr, webadubradio.com, zouker.com, stopzik.com, reggaetom.com, trace.fm, dancehall-mania.com, reggae-bordeaux.com, yanaclip.com et rootsandculture.net, les Web Reggae Awards ont cette année encore remporté un beau succès puisque vous avez été plus de 8000 à établir le classement des meilleures productions de l'année 2010.
Place donc au verdict, avec pour chacun des gagnants la reprise de la chronique de l'album parue dans nos colonnes.
Les internautes gagnants de lots d'album seront contactés par mail. Merci à tous et d'ici là continuez de soutenir vos artistes en achetant leurs albums !
And the winner is….
Album Roots :
1. Clinton Fearon - Mi Deh Yah
2. Israel Vibration - Reggae Knights
3. Rootz Undergroud - Gravity
Clinton Fearon - Mi Deh Yah
Auteur(s) : Tibo pour Reggae.fr
Les beaux jours arrivent et avec eux toute une série de surprises et de nouveautés. Comme pour fêter l’été le Label Makasound nous gratifie du très bel album de Clinton Fearon, qui ravira tous les fans inconditionnels de reggae roots. Le vétéran prouve, une nouvelle fois, qu’il est l’un des seuls chanteurs encore capable de produire un son authentique dans la lignée des groupes des années 1970.
Ex-bassiste et chanteur de la formation mythique de l’âge d’or, The Gladiators, Clinton Fearon poursuit depuis plusieurs années une carrière solo pour le moins réussie. C’est en compagnie du Boogie Brown Band, qui rassemble des musiciens issus de milieux divers tels que le reggae et le jazz, qu’il revient, près de deux ans après Faculty of Dub.
Et ce nouvel opus commence fort avec un percutant Life is a journey. La voix de Clinton Fearon, reconnaissable entre toutes, surfe sur une ligne de basse exécutée à la perfection. Ce titre est certainement l’un des meilleurs de l’album.
La suite confirme cette belle entrée en matière, à l’image de Rock and a hard place et de De casa, deux très bons morceaux. Le titre donnant son nom à l’album continue sur cette lancée de façon plus posée. Et si les textes ont une importance capitale sur ce disque comme le démontre What a world, la musique est également à l’honneur. En effet Fearon n’hésite pas à lâcher le micro pour laisser parler, à sa manière, le groupe dans son intégralité. L’interlude instrumental de Focus, un ska énergétique, démontre toute la qualité des musiciens avec lesquels le chanteur travaille depuis plusieurs années.
On ralentit le tempo pour revenir à des sonorités plus roots sur les morceaux Better days, The best ou encore Are you ready. Cette volonté de sonner comme dans les années 1970 se retrouve dans tout le disque même si on note tout de même deux petites exceptions. Tout d’abord Jamaica qui propose une entrée en matière pouvant rappeler la soul des années 1950, mais qui va très vite retrouver le style reggae. Tell the world est construit de la même manière proposant une introduction difficilement classable où le chanteur prend une voix très grave pour revenir peu après aux rythmiques jamaïcaines.
L’album se referme comme il avait commencé, à savoir de très belle manière avec Working for the man qui lui aussi fait parti des meilleurs titres de cet excellent album.
Clinton Fearon revient donc en force sur la scène reggae roots avec cet opus, Me deh yah, de très bonne facture qui ne peut que nous faire regretter son association avec Albert Griffith. Cependant, sa voix si particulière s’associant parfaitement à une musique de qualité ne pourra que ravir tous les fans du genre.
Album New Roots :
1. Luciano - United States of Africa
2. Capleton - I-ternal Fire
3. Chezidek - Judgment Time
Luciano - United States of Africa
Auteur(s) : Semayat pour Reggae.fr
Le Messenjah est de retour avec un nouvel album. Produit par Frenchie et distribué par VP records, son titre illustre bien le panafricanisme dont Luciano se veut le pur défenseur. « United states of Africa », avec ce titre fortement utopique, a le mérite d’aborder ce thème propre et cher aux rastas depuis les racines du reggae. Au-delà du titre, c’est également le premier album sans son producteur et mécène, Dean Fraser, parti voir ailleurs (en l’occurrence avec Tarrus Riley). Nous sommes à même de nous demander si ce changement va de paire avec une qualité qui collait à leurs productions communes. Partons pour ce voyage musical et spirituel en Afrique.
Alors que des artistes en rêvaient déjà dans les 70’s (Peter Tosh, Hugh Mundell, Bob Marley, etc.), Luciano vient avec ce message unificateur du Continent mère. Digne héritier de cette époque et de ces artistes talentueux, le Messenjah nous livre 15 titres biens bâtis. Fort dans ses propos en appelant tous les pêcheurs à repenser leur façon de vivre, il parle de la crise économique, de l’église, l’herbe et bien sûr l’Afrique. L’habituel Luciano !
Nous attendions l’album depuis quelques temps déjà : Luciano nous avait confié travailler avec le producteur français de Maximum Sound lors de notre rencontre en juillet 2009. Un an plus tard, et quelques tractations après, ce nouvel opus sort pour les vacances d’été (juillet 2010). Nous connaissons Frenchie pour retravailler de vieux riddims et il applique la même recette pour certains des titres présents. Retenons par exemple le superbe riddim de Johnny Osbourne, « fally ranking » que Luciano s’approprie avec « Footstool » (« Babylon is my footstool, Ethiopia set the golden rule » clâme-t-il!) avec un supplément de saxophone parfaitement interprété. A noter que si Dean Fraser n’est plus à la production, il est encore présent sur ses morceaux (et comme sur beaucoup d’autres riddims) en tant que saxophoniste. Son titre « Invasion » reprend « I know myself » d’Ernest Wilson alors que le puissant et superbe « Moving on » se pose sur un rythme rocksteady des Paragons. Parlons également de « Murder and thief » où Luciano lors d’un couplet toaste comme un jeune singjay pour un rendu des plus séduisants. Le message est conscient et fort sur ce dernier. « In this recession » a également un message fortement imprégné dans notre réalité où Luciano tente de nous démontrer les méfaits de la récession de l’économie mondiale. En tant que moralisateur et observateur et de la déficience du monde, Luciano appelle un singjay, Fantan Mojah, sur le dernier titre de l’album. Et quelle manière de clore ses propos ! « Another terrorist attack » est interprété sur le zion train riddim de Bob Marley & The Wailers et est une petite perle. Luciano sait être love en appelant sa « Nubian queen » (région au nord du Soudan). A dénombrer 2 titres aux accents panafricains : « United states of Africa » et « unite Africa ». Ses récents voyages en Afrique ont fortement marqués Luci qui demande une Afrique plus forte. Parlons finalement de « A no like we no like them » sur le World A Music riddim de Sly and Robbie que l’on retrouve ici, par surprise, 4 ans après sa sortie en single. Un petit manque d’inspiration finale ?
Comme nous pouvions nous y attendre, il n’y a pas de grandes surprises avec Luciano. Il a toujours cette voix mélodieuse et touchante. Il sait être généreux dans son message et cet album reste dans la lignée de « Jah is my navigator » : Bon. « United states of Africa » a tout au long de ses 15 morceaux le mérite de nous tenir en haleine et ne laissera pas l’auditeur sur sa faim. L’année 2010 a commencé sur les chapeaux de roue en termes de sorties musicales et il n’est pas douter que cet album figurera parmi le top 5 en fin d’année. Chez Reggae.fr nous avons été séduits par ce bon album, et vous ?
Album Dancehall :
1. Nas & Damian Marley - Distant Relatives
2. Gentleman - Diversity
3. Busy Signal - D.O.B.
Nas & Damian Marley Distant Relatives
Auteur(s) : WI pour Reggae.fr
Dire que cet album était attendu est un euphémisme car quand l'une des plus belles plumes du hip-hop rencontre l'auteur de Welcome to Jamrock on est en droit d'attendre le meilleur. Et pour être franc, on est pas déçu par Distant Relatives. Après une excellent entrée sur "As we Enter", titre que l'on avait déjà pu découvrir en clip, on entre dans le vif du sujet avec "Tribes at war", une reprise urbaine de "Tribal War", le titre de Little Roy, excellent titre où K'Naan vient prêter main forte au duo d'artistes très en forme. "Strong bill continue" enchaîne dans un style mélancolique où Damian déploie sa voix à merveille. C'est ensuite autour de Stephen Marley de venir se poser aux côtés du duo avec "Leaders", un appel à qui vous savez, très réussi sur une rythmique reggae. Stephen Marley pose également sur "In his own words", hymne dédié Jah et son univers mystique. Sur ce morceau la prestation de Nas est remarquable et on sait déjà qu'on tient avec cet album, un des meilleurs album de l'année. Toujours dans un style roots, on a apprécié le duo virtuel "Land of Promised land" avec le prince du reggae, le regretté Dennis Brown. Plus léger musicalement, dans un style plus latino mais toujours admirablement produit, "Count your blessings" arrive parfaitement après "Friends", un titre aux sonorités africaines On revient dans un style plus east coast et plus hip hop avec le titre "Patience", un rythme hypnotique tiré du fabuleux duo de Amadou et Mariam "Sabali". Le morceau est une belle réussite. C'est ensuite autour de Lil Wayne & Joss Stone de venir poser sur le dansant "My Generation". Chaque titre de cet album est une pépite à l'instar de "Nah Mean" titre qui rappelle "As we enter" mais qui trouve son originalité dans les flows croisés de Damian Marley et Nas. Dans un style toujours revendicateur, l'album se termine sur "Africa must wake up", et le duo boucle la boucle d'un superbe album qui restera dans les mémoires. Pour un coup d'essai le duo Nas et Damian Marley signe un coup de maître musical duquel il est difficile de retirer des superlatifs bienveillants. Tout simplement indispensable.
Album reggae français :
1. Dub Inc - Hors Contrôle
2. Rastamytho - Quel Horizon ?
3. Jah Gaïa - Avec les Moyens du Bord
Dub Inc Hors Contrôle
Auteur(s) : LN pour Reggae.fr
Avec ce nouvel opus des Dub Inc, groupe leader du renouveau du reggae français, on pouvait s’attendre à l'album français de la rentrée. Et autant le dire tout de suite, "Hors contrôle", satisfait largement à cet appel. La combinaison vocale des deux chanteurs du groupe marche comme jamais: Bouchkour, dans un son style caractéristique à mi-chemin entre reggae roots et Orient, et Komlan, insufflant l'énergie et la force du ragga dancehall, nous proposent un 15 titres riche en diversité musicale. L'album, fort de la puissance et du professionnalisme de ses musiciens (Gregory "Ziggo" Mavridokaris (batterie), Jérémie Grégeois (guitare), Frédéric Peyron et Idir Derdiche (claviers), Moritz Von Korff et Benjamin Jouve (Ingé son)), allie en effet influences du Sud de la Méditerranée (notamment avec les morceaux "Ego.Com" ou "El Djazzair" feat. Jimmy Oihid & Amazigh Kateb), fondations roots et new roots (avec "Children", "No doubt" feat. Tarrus Riley, ou "On a les Armes") chants dancehall ("Funanbule", "Dos à Dos") et sons très dansants (avec "Get Mad" notamment), le tout avec une énergie et un dynamisme sans pareil. Certains morceaux comme "Unité" ou "Laisse le Temps" mélange carrément tous ces styles pour le plus grand de nos plaisirs. Les textes ne sont bien sûr pas en reste et comme le groupe en a l'habitude, il nous offre des morceaux conscients et engagés, toujours à la pointe de l'esprit de révolte de toute une génération avec par exemple "Tout ce qu'ils veulent" ou "Funambule", "Fils de" ou "Ma Mélodie". Un long chemin a été parcouru par Dub Inc depuis 2003 (année de la sortie de leur premier album), en passant par "Dans le Décor" (2005) et Afrikya (élu meilleur album de reggae français lors des Web Reggae Awards en 2008). Avec « Hors contrôle » Dub Inc signe là certainement un de ses meilleurs opus. Il ne vous reste plus qu'à vous procurer l'album très rapidement et à vous précipiter les applaudir lors de leur tournée très prochaine. A écouter d’urgence.
Album reggae local :
1. Lyricson - Messages
2. Positiv Young Lion - Indomptable
3. Yeahman C - Le Bon
Lyricson Messages
Auteur(s) : LN pour Reggae.fr
On le sait, Lyricson est difficile à classer. Entre sons définitivement roots ou plutôt urbains, accompagnés d'une voix aux vibes africaines et empreinte de soul des sixties, l'artiste ne cesse d'étonner. C'est une fois de plus le cas avec son troisième opus "Messages". Produit sur son propre label PJK Entertainment, ont également collaboré à la réalisation de cet album les vétérans jamaïcains du Fire House Crew et Steven Stansley, mais aussi les français Bost & Bim, TNT ou encore Ghost et Foxx T, issu de la scène caribéenne
Après une petite intro piano/voix assez spirituelle, nous entrons dans le vif du sujet avec le big tune "From the Beginning". Ce titre était déjà diffusé depuis l'été dernier pour notre plus grand plaisir. Suit le morceau "Love is the Answer", où la voix aiguë de Lyricson vient bien s'accorder aux instrumentales positives et dansantes. On repart sur du très lourd avec le titre "Revolution Start", sur lequel un rythme plus lent, la voix plus grave de la star montante Zamunda (tout droit venu de Jamaïque) et des cuivres bien placés, nous font littéralement vibrer. On continue avec "Those Without Love", où Lyricson nous propose une jolie version du Soprano Riddim. "Glad You're Mine" est également une belle démonstration de l'artiste, lequel pose sur le très "lover" Sugar Riddim. Il en est de même du titre "Crush on You", où l'esprit love est de mise. Des titres tels que "Life is not a Game", "Bless the Youth" ou encore "Upright" sont à la hauteur de grands nombres de 'excellents titres new roots jamaïcains.
De manière générale, Lyricson nous fait plaisir avec cet album, tant au niveau de l'écriture, de l'interprétation, que des arrangements et du mix. Sur "No More", la voix de l'artiste a les mêmes airs joyeux que les Musical Youth (connus pour leur "Pass the Dutchie" sur le Full Up Riddim). Après une telle invasion de vibes positives "Blessing Multiply" crée la surprise sur des rythmes très urbains beaucoup plus lents que le reste de l'album. Mais "Wise Up" corrige le tir et nous ramène dans une bonne ambiance roots. "Rise" est une belle respiration: guitare acoustique et voix, il ne suffit que de ça pour nous réjouir. On finit sur de belles émotions avec "Provider and guide" ainsi que l"Outro".
Au-delà du plan musical, ce sont de vrais "Messages" que Lyricson nous envoie par l'intermédiaire de ce troisième album, où l'amour, le respect, la tolérance et la spiritualité sont de mise. A avoir dans sa cdtèque absolument.
Album reggae africain :
1. Tiken Jah Fakoly - African Revolution
2. Gentleman Jul - Gentleman Jul
3. Naby - Dem Naa
Tiken Jah Fakoly African Revolution
Auteur(s) : WI pour Reggae.fr
Autant le dire d'entrée : avec ce nouvel opus enregistré entre Bamako et les studios Tuff Gong, Tiken Jah Fakoly s igne un album qui fera date, peut-être son meilleur. Musicalement il s'éloigne un peu du reggae, certes, pour fusionner sonorités africaines (avec des instruments typiques tels que le kora, le sokou ou le balafon) et rythmiques jamaïquaines, mais les productions sont parfaites et on reste sous le charme de l'inspiration qui a donné naissance à ce douze titres (en cd, et quatorze en digital). Album de la maturité, il serait facile de le dire et c'est probablement vrai tant les textes ont rarement rencontré chez Tiken un écho aussi universel. Entre mélancolie, espoir et envie de changer le destin de son continent, Tiken Jah Fakoly regarde dans les yeux les dérives qui mènent l'Afrique vers les abîmes, et par là-même il interroge l'humanité entière. "Ce n'est qu'une chanson" reconnaît-il dans "Je dis Non". C'est vrai, il s'agit simplement d'un titre d'un artiste engagé, mais qui vaut autant que dix milles balles de pseudo-rebelles se battant pour récupérer le pouvoir à leur profit. Les mots et les mélodies restent et ceux-là vont siffler longtemps aux oreilles des dictateurs africains en tout genre et à leurs soutiens occidentaux. Tiken le chante : "laisse moi me lever, laisse moi m'exprimer !". Avec des titres comme "Je ne veux pas de ton pouvoir" (écrit avec Jeanne Cheral), "African Revolution", "Political War" (superbe duo avec Asa) ou encore "Il faut se lever" et "L'Afrique Attend", l'artiste ivoirien, exilé au Mali, touche juste sans sombrer dans la caricature. Il faut également noter un magnifique hommage à Bob Marley avec le titre "Marley Foly". Enfin, si l'on veut danser il restera des morceaux comme "Initié" ou "Massatchè", qui n'en sont pas pour autant moins vides de sens, et spécifiquement dédiés à la population africaine. En conclusion: African Revolution est un album incontournable, l'album à acheter cette rentrée.
Album Dub de l’année :
1. Dubmatix - System Shakedown
2. Bad Weed Krew - Watta World
3. Easy Star All Stars- Dubber Side of the Moon
Dubmatix: System Shakedown
Auteur(s) : Thibault pour Reggae.fr
Il nous avait déjà ravis en 2009 avec son très bon opus "Renegade Rocker", aujourd’hui, l’homme aux multiples casquettes, Jesse King, plus connu sous le nom de Dubmatix, revient avec un nouvel album de très bonne facture. En effet, le canadien, récemment auréolé d’un Juno, maintient le cap avec ce "System Shakedown" et nous ressert un mélange dont lui seul a le secret.
Comme dans sa précédente production, chaque morceau a sa particularité, son style propre. Et c’est là toute la force du canadien : parvenir à rassembler sur un même album différentes sonorités correspondant à des époques bien distinctes.
Et s’il y parvient les chanteurs qui l’accompagnent tout au long de l’opus n’y sont évidemment pas pour rien.
Ce "System Shakedown" s’ouvre donc sur un "Wobble Weeble" hypnotique où les basses profondes sont évidemment de sortie.
On retrouve ensuite un Omar Perry en pleine forme sur "Dem no like it", un drum’n’bass énergique. Le canadien nous invite ensuite à remonter le temps en nous servant un reggae plus classique avec "Rough likkle sound" sur lequel surfe le MC anglais Brother Culture, et "Celebrate my love" en featuring avec Jay Douglas.
La suite confirme la bonne entrée en matière et les titres s’enchaînent démontrant la qualité du canadien à osciller entre les époques. Les sonorités très actuelles, comme sur "Gun down" ou "Lock down" plus proches de l’électro que du reggae, se mélangent avec les plus anciennes à l’image de "Give a helping hand" sur lequel le chant est assuré par les célèbres Mighty Diamonds.
Un très bon album donc, parsemé de quelques instrumentaux de qualité allant du Dub uk (Deep dark dub) au dub de l’âge d’or (Kingdom dub).
On finira en mentionnant le pincement au cœur inévitable que nous a provoqué le morceau "System Breakdown" interprété par le Cool Ruler en personne, Gregory Isaacs parti trop tôt.