Après plus d'un mois de votes, les VICTOIRES DU REGGAE rendent enfin leur verdict ! Rappelons que ces victoires, anciennement Web Reggae Awards, ont été créées à l'initiative de reggae.fr il y a déjà 8 ans pour récompenser les meilleurs albums et artistes du mouvement reggae, qui demeurent ignorés par une grande partie des médias généralistes.
Cette année, l'évènement était soutenu par le magazine Reggae Vibes, les sites internet dancehall-attitude.com, reggae-est.fr, partytime.fr, webadubradio.com, stopzik.com, trace.fm, dancehall-mania.com, rootsandculture.net, reggaesudouest.com, rootsblogreggae.com, yanaclip.com et - nouveauté cette année - les émissions de radio locales Gimmedimusic (Basse Normandie), Reggae Sunsplash (Auvergne), Ok Fred (Alsace), Vibeguard Show (Champagne Ardennes), Culture Dub (Poitou-Carrente), Riddim (Franche-Comté), Ready pour le Show (Picardie), Irie Corner (Aquitaine), Aux Armes (Rhônes-Alpes), Inna di Roots (Pays de Loire), Studio One (Languedoc-Roussillon & PACA), Run the Track (Lorraine), Bling Bling City Rockers (PACA), Studio Roots (Bretagne), Reggae Box (Rhônes-Alpes), Time Will Tell (Bretagne), Reggae Stories (Centre), Stand Firm (Rhônes-Alpes), Get Up Radio Show (Pays de Loire) et Sunday Culture (Paris) !
Les VICTOIRES DU REGGAE ont connu cette année un succès battant tous les records puisque vous avez été près de 11000 votants à établir le classement des meilleures productions de l'année 2011! Nous tenons comme chaque année à vous remercier pour votre participation.
Place donc au verdict, avec pour chacun des gagnants la reprise de la chronique de l'album parue dans nos colonnes.
Les internautes gagnants de lots d'album seront contactés par mail. Merci à tous et d'ici là continuez de soutenir vos artistes en achetant leurs albums !
And the winner is…
Album roots de l'année:
1. Stephen Marley - Revelation Part I The Root of Life
2. Alpheus - From Creation
3. Ziggy Marley - Wild and Free
Chronique: Sacha Grondeau, le 3 juin 2011
Ce mois de juin est décidément très fructueux en termes de reggae. Le second album d'un des plus talentueux fils du grand Bob Marley, connu pour avoir fait partie des Melody Makers, mais plus encore pour être un très bon producteur d'instrumentales (on pense au Mission riddim, mais plus encore aux albums de son frère Damian…), nous parvient et s'annonce prometteur au vu des participations prestigieuses telles que Buju Banton, Damian Marley, son frère Ziggy Marley, Capleton, ou encore Spagga Benz. La première écoute de ce "Revelation Part I The Root of Life", ne nous déçoit pas avec une mention spéciale à "Break us appart" où Capleton et Stephen montrent une belle complicité, ou au planant "No Cigarette Smoking". On note rapidement l'éclectisme des instrumentales. L'excellent "Jah Army", titre plutôt urbain, interprété avec son frère Damian et Buju Banton, vient par exemple se positionner entre "Old Slaves", un titre acoustique et "Freedom Time", un pur reggae. Dans ce dernier style on apprécie tout particulièrement le duo planant et éclairé interprété avec Ziggy Marley, "The Chapel". L'alliage des deux voix est parfait. Mais bien que Stephen soit un jeune homme de son temps, son discours n'en demeure pas moins posé et conscient ("Freedom Time", "False Friends", "Made In Africa"). Pas de vulgarité, pas de violence à outrance, Stephen Marley propose des lyrics engagées. Et puis, de temps en temps, il y a des éclairs touchants : la voix du fils se fait celle de son père sur "Pale Moonlight", une reprise de "How Many Times" de Bob Marley. Autre excellent titre: "Tight Ship", qui vient rappeler que l'héritage Marley est assumé et bien assuré. On finit ce quatorze titre avec un morceau guitare voix "Now I Know", inspiré, lequel clôture un très bon nouvel opus, produit admirablement. A écouter très rapidement.
Album new roots de l'année:
1. Alborosie - 2 Times Revolution
2. Derajah- Paris is Burning
3. Luciano - Rub a Dub Market
Chronique: Sacha Grondeau, le 29 juin 2011
Le vent est-il en train de tourner ? Alors que les oiseaux de mauvaise augure n'ont de cesse de nous expliquer que le reggae n'arrive pas à se renouveler, Alborosie met un coup de pied dans la fourmilière et impose sa patte avec un superbe troisième opus "2 Times Revolution", qui confirme tous les espoirs mis en lui depuis "Soul Pirate". Quinze titres en forme de belle claque musicale qui impose cet album comme le meilleur du genre new roots de ces quatre ou cinq dernières années. Rien que ça. Il faut l'entendre pour le croire, les riddims sont excellemment produits, et leur éclectisme donne une saveur toute particulière à ce troisième opus. Alborosie y pose des lyrics bien senties et souvent très originales qui donnent au tout un relief qu'on écoutait plus ces temps-ci et dont on se languissait. L'appel à "La Revolucion" et aux leaders Che Guevara et Bob Marley, est un modèle du genre. Dans la même veine "Tax War" est excellent et se positionne comme l'un des meilleurs morceaux de l'album. Ce n'est d'ailleurs pas facile à choisir tant les big tunes s'enchaînent : "Raggamuffin", "Soul Train", "Rolling Like a Rock"… du travail d'orfèvre aux influences multiples. Lover sur "Rude Bwoy Love", plus hip hop, proche de Cypresss Hill sur "Raggamuffin", des sonorités à la Manu Chao sur "la Revolucion", Alborosie s'impose dans tous les styles. Mais malgré ces incartades un peu éloignées du roots, les thèmes reggae sont bien présents comme sur "What is jamaica" ou "Grow your Dreads". Et que dire du duo avec Junior Reid ("Respect")? une réussite. N'en jetez plus, la galette tourne en boucle à la rédaction depuis qu'on l'a reçue, si vous devez acheter un album de reggae cette année, c'est celui d'un Italien vivant en Jamaïque depuis plus de dix ans.
Bravo Puppa Albo !
Album dancehall de l'année:
1. Biga Ranx - On Time
2. General Levy & the PSB Family - We Progressive
3. Lyricson - Fearless
Chronique: Djul, le 17 novembre 2011
Enfin le premier album du talentueux Biga* Ranx ! Après avoir écumé les scènes sound-system underground et multiplié les featuring avec des artistes tels que Kanka, Joseph Cotton ou OnDubGround, le jeune deejay français au flow jamaïcain débarque en solo et livre un premier effort surprenant. Le premier titre « Bad Boy Comedy » annonce la couleur : « On Time » n’est pas un album 100% Reggae. On est plus dans un mélange entre Reggae, Electro et Hip-Hop. Les riddims sont crossover et Biga* les chevauche à la perfection. On retrouve quelques instrus Dub, comme Biga* les affectionne, à l’image du très bon « Ordinary Day », de « Life We Love » ou « Banana Spliff » où le deejay murmure des lyrics à 200 à l’heure, rappelant parfois le style de Vybz Kartel. Les big tunes sont au rendez-vous avec « Gipsy Rock » qui a déjà séduit les radios et l’excellent « It’s A Shame » qui fustige les drogues dures. L’un des seuls titres vraiment Reggae de l’album ; mais quel titre ! « Brigante Life » retient aussi notre attention et demande à être écouté en live. Le flow de Biga* Ranx est toujours aussi affûté, les lyrics fusent et les rimes cognent comme il faut. L’artiste n’oublie pas de big up les femmes et joue les gentlemen sur « Gyalist Inna Paris » ou « Parisienne ». L’opus renferme tout de même quelques curiosités : « Tragedy », aux vibes orientales, ou « Borderline » annoncé comme un duo avec Joseph Cotton, alors que le jamaïcain ne fait qu’une brève apparition en intro et outro. Dommage. Bien qu’on aurait adoré entendre Biga* Ranx sur des riddims Rub-A-Dub ou Reggae old school, on ne peut que saluer les efforts du deejay qui n’a pas donné dans la facilité mais plutôt dans l’originalité sur ce premier album. Chapeau Biga* !
Album reggae français de l'année:
1. Danakil - Echos du Temps
2. Shaman Culture - Tchimbe Raid
3. Fundé - Hymne à la vie
Chronique: LN, le 15 février 2011
L'album de reggae français le plus attendu de ce début d'année 2011, "Echos du temps", sortira le 18 février. En attendant cette date, Danakil vous a déjà offert deux des titres de ce troisième opus (avec leur clip): "Non, je ne regrette rien" et "Quitter Paname", ainsi que des teasers retraçant leur incroyable voyage. En effet, cet album constitue bel et bien un voyage. Enregistré entre Bamako au Mali (aux studios de Manjul) et Kingston en Jamaïque (notamment à Tuff Gong), le groupe a bien quitté Paname pour, comme Balik le chante, "courir vers [son] avenir". Danakil s'est fait plaisir (et ça se sent) en travaillant avec des artistes roots légendaires tels que Daddy U-Roy ou Sticky Thompson (qui participent à la reprise d'Edith Piaf citée ci-dessus). Qu'en est-il du reste de l'album ? Sans surprise, on reste ancré dans une ambiance générale bien roots et de qualité (aussi bien au niveau des instruments que des arrangements), comme les deux précédents opus du groupe. On apprécie un beau "duo" avec Winston et Matthew Mc Anuff (sur "Media", dont une version "dub poetry" feat. DJ Lion achève l'album). De belles sonorités africaines et des choeurs bien placés viennent aussi agrémenter l'album, tel que sur "La Route des Songes" ou "Regards croisés". On profite aussi de la présence de rythmes nyabinghi (notamment sur "Les pages se tournent"). Natty Jean fait plusieurs apparitions (sur "Free" entre autres), ce qui donne à l'opus un caractère métissé. Les textes sont bien sûr engagés. Danakil dénonce le traitement des peuples opprimés et prône la liberté. Les textes sont également travaillés et à ce titre, Danakil s'inscrit non seulement dans le renouveau du reggae français, mais aussi dans une tradition française où le message porté est aussi fort que la musique ("Héritiers du Sort" et "Obéir" en sont notamment l'illustration). A titre personnel, nous apprécions tout particulièrement "Passer", qui aurait toutes les qualités pour être entendu sur les grandes chaînes de radio nationales….mais s'agissant de reggae…on n'est jamais très bien servi à ce niveau. Le morceau "Time Line" est à l'image de l'album, roots reggae et conscient qui nous rappelle la plus importante des choses: "vivre le moment présent tant qu'il est encore temps". Danakil poursuit son ascension…Il ne reste plus cette année qu'à aller suivre le groupe en tournée dans toute la France….
Album reggae local de l'année:
1. Tiwony - Cité Soleil
2. Toguna - In Colors
3. Paille - Inflammable
Chronique: WI, le 11 mai 2011
Depuis longtemps Tiwony truste les premières places dans le coeur des amateurs de scène reggae francophone. Chaque album impose de nouveaux titres qui se caractérisent par une double recherche de diversité instrumentale et de textes conscients. Cité soleil ne déroge pas à la règle qui a fait le succès de Tiwony. "L'Union fait la force" illustre cela avec sur le même morceau une très bonne instrumentale new roots qui se termine sur un nyabinghi. Mais on pourrait citer aussi les styles plus dancehall de "Rayon de Soleil", urbain (le hit "Cité Soleil", "Street Life") ou lover ("I just wanna fly"). Ce 17 titres est dans la lignée de ce qui fait de Tiwony, un des artistes les plus complets de sa génération: une capacité à faire des tueries pour les clubs avec "Ils veulent du faya" et les sounds avec "Africa is calling". Le chanteur est toujours dans la prise de parole consciente avec "Ca court après" ou "Tout n'est pas rose" en présence du vétéran Winston McAnuff. Dans la même veine spirituelle, "Toussain" est un superbe morceau acoustique chanté en hommage à Haïti. Tiwony poursuit son combat panafricain avec l'excellent "Mon continent" ou le plus dansant "Africa is calling". Cité soleil est aussi l'occasion pour l'artiste guadeloupéen de côtoyer des artistes jamaïcains comme Konshens ("Neva give up"), ou le duo inattendu Gyptian et Anthony B. pour "Love give you wings". Coup de coeur également pour le morceau qu'il interprète avec son père Vicky Edimo. On passe ainsi en revue tous les styles musicaux qui inspirent un citoyen du monde d'un peu plus de trente ans. Seul petit regret pour moi, malgré dix-huit titres on aurait aimé entendre un peu plus Tiwony sur des instrumentales reggae. Ca tombe bien, un album 100% reggae pourrait voir le jour. D'ici là, n'hésitez pas à vous procurer ce nouvel opus. Tiwony est un artiste talentueux, fidèle à ses valeurs, un artiste rare, en fait.
Album reggae africain de l'année:
1. Takana Zion - Rasta Government
2. Alpha Blondy - Vision
3. Beta Simon - Soupe de Pierres
Chronique: Djul, le 27 avril 2011
Takana Zion opère un « virage jamaïcain » pour le plus grand bonheur des amateurs de Reggae. Enregistré chez Harry J., certainement le meilleur studio d’enregistrement live à Kingston, cet opus véhicule une vibes particulière, accentuée par la présence de musiciens légendaires: Sly Dunbar, Dalton Brownie ou encore Robbie Lyn. La Jamaïque réussit bien à Takana qui ne renie pas ses origines guinéennes pour autant ; sa voix aigüe teintée de vibratos rappelle l’Afrique à chaque morceau et l’artiste continue d’utiliser son dialecte natal, le malinké, notamment sur l’excellent « M’Bifé », en hommage au berceau de l’humanité. En revanche, quid du français. Des textes principalement en anglais, révélant sûrement une volonté de se tourner vers un public plus international. Le titre de l’album en dit long sur l’ensemble des textes qui le composent : le jeune guinéen réaffirme plus que jamais sa foi en Rastafari sur des morceaux tels que « Give Thanks to Jah », le terrible « Khoule » ou « Rasta Government », où il plaide pour une nation qui réhabiliterait la fraternité et la liberté d’expression. La très bonne combinaison avec Capleton va dans le même sens : un hommage aux grandes figures du mouvement rasta. Sur ce véritable hit new-roots, Takana n’hésite pas à pousser se voix dans les graves, il gonfle ses poumons et y jette toute ses forces pour se mettre au niveau de King Shango. Entre deux perles roots, il ose le crossover funk avec « My Music » qui séduira facilement le grand public. Takana nous offre ici l’album le plus abouti de sa discographie, privilégiant le new-roots, un style qui lui va décidément très bien. On peut tout de même regretter l’absence totale de dancehall (où Takana excelle pourtant) et la courte durée de l’opus (seulement 10 titres). Mais la qualité indéniable des 10 titres en question nous console très très vite...
Album dub de l’année:
1. Soul Sindicate & Dub Trooper - Human Project
2. Kanka - Dub Communication
3. Teldem Com Unity - Ground Zero
Chronique: @Doumbs, le 6 juillet 2011
Soul Sindikate & Dub Trooper originellement est un groupe à la croisée de « 5 mondes », la France, la « New Cal », le reggae-roots, la soul et l’électro ! Deux artistes aux backgrounds différents mais complémentaires (n’est-ce pas l’apogée de la différence ?). Ce n’est pas pour rien que leur première collaboration est un bijou où se manifeste clairement l’influence des deux artistes. La fusion électro-dub est vraiment planante, une merveille aux oreilles ! Une merveille qui a fait son effet dans le Pacifique où ils sont récompensés par un succès incontesté pour leur première production « GAÏA ». Ils viennent aujourd’hui à la conquête du continent avec de lourdes ambitions. Leur premier album « Human Project » voit le jour en 2010. Le fruit de la collaboration intercontinentale de Rémy et Bastien est accompagné d’un clip du morceau « Qui suis-je » qui connait un réel succès médiatique. Le duo est très ambitieux et les projets ne manquent pas ; ils nous préparent un album qui promet car en mai 2011 ils investissent le mythique studio de Bob Marley « Tuff Gong » et s’offrent des services de dinosaures du reggae comme Sly « Drumbar » Dunbar, du deejay toaster Big Youth en personne ! Pour ne nommer que ceux-là ! On imagine un peu ce que le duo nous réserve. « Human Project » est en lui-même un phénomène pour un premier album ! On y retrouve nettement la fusion électro-roots-dub qui ne peut que vous conquérir. C’est un album intéressant car inhabituel et la fusion des deux styles et à découvrir et faire découvrir. Ce n’est d'ailleurs pas pour rien que « les papis » du reggae sont eux-mêmes déjà conquis par la diversité et la profondeur de leur musique à la fois électro, roots et urbaine dans son univers. « Gaïa » est le titre qui retient le plus mon attention car il reflète avec panache la rencontre des deux styles, la transition entre le dub mellow et les virées électro est tout simplement prenante. On a une impression de Mad professor parfois ! C’est là que se distinguent Soul Sindikate & Dub Trooper: ce voyage entre deux mondes dans une homogénéité incroyable. Je ne vais pas faire le tour des tracks, ils sont tous originaux, chaque morceau est à déguster pleinement. Totally conquered !Attention Soul Sindikate & Dub Trooper: la révélation reggae venue de Nouvelle Calédonie est là. You better listen up! @ suivre! Blessings.
Révélation de l'année:
1. Spirit Revolution - Time Has Come
2. Natural Mighty - Natural Mighty
3. Rojah B - Do You Remember
Chronique: LN, le 21 octobre 2011
Le temps était bel et bien venu pour le groupe français Spirit Revolution de sortir son premier album "Time has come". Celui-ci démarre fort avec un titre new roots très bien senti, "Rise & Shine", sur lequel Derajah accompagne avec talent le combo colmarien. On découvre alors, au fur et à mesure de l'écoute, les voix et le flow particuliers des deux chanteurs du groupe, Fyah Max et Natty Singa, soutenus par de beaux choeurs féminins. Ainsi, "Burn Dem", que vous pouvez d'ailleurs toujours écouter sur notre player, est un savant mélange de sons hip hop et de flow dancehall porté par la voix version électro de Fyah Max. Ce style plutôt urbain se retrouve ailleurs dans l'opus, notamment sur le titre "Fyah Red", qui fait également l'objet de quelques sons plus rock. Changement de décor avec "Fais moi rêver", où Natty Singa nous propose un style lover appréciable. Même si tous les titres ne sont pas égaux en termes de vibes, et que l'on avoue préférer ceux chantés en anglais plutôt que ceux en français (qui se comptent sur les doigts de la main), on est touché par les titres new roots de l'album, et notamment par "Jah Plan" où c'est carrément Capleton qui vient soutenir le groupe! On est aussi particulièrement et agréablement surpris par les influences africaines présentes dans ce premier opus, puisque des artistes comme Manjul et Bishop viennent prêter mains fortes au groupe sur le titre "Ithiopia". C'est par ailleurs Noumoucounda et Jr Tshaka que l'on peut retrouver sur le titre "Thank U". "Time has come" est ainsi un nouvel exemple de la richesse et de la diversité du reggae français, lequel se situe de plus en plus loin du reggae des campagnes métropolitaines, dans la mesure où la majorité des textes sont en anglais, les paroles sont très conscientes et portées sur Jah, et les influences musicales basées plus en Afrique et aux Antilles. A découvrir et à suivre!